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Comment fonctionne l'hypnose ? Ce que dit la science du pouvoir de l'inconscient

  • Photo du rédacteur: Ariane Josse
    Ariane Josse
  • 26 févr.
  • 2 min de lecture

L’hypnose suscite depuis longtemps fascination, curiosité… et parfois scepticisme. Pourtant, de plus en plus d’études scientifiques permettent aujourd’hui de mieux comprendre son fonctionnement réel.


Loin des représentations spectaculaires ou mystiques, l’hypnose repose sur des bases neurologiques et psychologiques solides. Dans cet article, nous explorons ce qu’est réellement l’hypnose, comment elle agit sur l’inconscient, et ce que la science dit de son efficacité.


hypnose et science
Des zones spécifiques du cerveau s’activent différemment lorsqu’une personne est sous hypnose.


1. Un état naturel du cerveau


L’hypnose est un état modifié de conscience, situé entre la veille et le sommeil, dans lequel l’attention est focalisée, la perception du temps altérée, et la conscience critique atténuée.Nous expérimentons tous cet état spontanément : en conduisant sans penser à la route, en étant plongé dans un film, ou en rêvassant.

Ce n’est pas un état de sommeil, ni de perte de contrôle : la personne reste consciente, mais accède à un niveau de fonctionnement plus profond de l’esprit.



2. L'inconscient, moteur du changement


L’hypnose agit principalement sur l’inconscient, cette partie du mental qui gère nos automatismes, nos croyances, nos émotions et nos comportements répétés.

Grâce à l’hypnose, il est possible :

  • de désactiver certaines réponses automatiques (comme le réflexe de fumer en cas de stress),

  • de réactiver des ressources oubliées (confiance, calme, motivation),

  • ou de créer de nouvelles associations mentales, plus utiles et plus alignées avec nos objectifs.



3. Ce que dit la science de l’hypnose


Les recherches en neurosciences, et notamment en imagerie cérébrale (IRM fonctionnelle, EEG), ont permis de mieux comprendre les effets de l’hypnose sur le cerveau.


L’état hypnotique est observable

Des zones spécifiques du cerveau s’activent différemment lorsqu’une personne est sous hypnose :

  • le cortex cingulaire antérieur (lié à l’attention),

  • le thalamus (filtre des informations sensorielles),

  • et les connexions entre les régions sensorielles et émotionnelles.

L’activité cérébrale est modifiée, ce qui montre que l’hypnose est bien un état neurophysiologique particulier.


Des applications validées

De nombreuses études cliniques ont montré l’efficacité de l’hypnose dans des domaines variés :

  • gestion de la douleur (notamment en anesthésie ou en soins palliatifs),

  • réduction du stress et de l’anxiété,

  • accompagnement de l’arrêt du tabac,

  • troubles du sommeil,

  • phobies et traumatismes.

Des hôpitaux, des centres de soins et des professionnels de santé intègrent aujourd’hui l’hypnose dans leur pratique, appuyés par des données scientifiques solides.



4. Une thérapie de collaboration, pas de contrôle


Contrairement à certaines croyances, l’hypnose thérapeutique n’est pas une forme de manipulation.Elle repose sur une coopération entre le praticien et la personne accompagnée.Le praticien propose un cadre, une guidance et des suggestions ; la personne reste libre à chaque instant d’accepter ou non ces propositions.

Cette alliance est ce qui permet un travail en profondeur, respectueux de chacun.



En conclusion : une pratique sérieuse, appuyée par la recherche


L’hypnose n’est ni magique, ni mystérieuse. C’est une méthode qui utilise les ressources naturelles du cerveau et de l’inconscient pour favoriser le changement.Appuyée par les neurosciences, elle trouve aujourd’hui toute sa place dans les accompagnements thérapeutiques.Mieux comprendre son fonctionnement, c’est aussi mieux l’utiliser — avec confiance, clarté et efficacité.

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